L’écrivaine somalienne Jamila Osman soutient que contrairement à la mission qui lui avait été assignée au départ et qui était celle de protéger l’Afrique du terrorisme, AFRICOM n’a fait que « étendre l’empreinte de l’armée américaine sur le continent ». Sans le protéger.
Selon elle, l’AFRICOM a été lancé en 2007 pour « surveiller et perturber les organisations extrémistes violentes et protéger les intérêts américains » en raison de l’importance stratégique croissante du continent. Et En dépit du fait que les Etats-Unis ne soit en guerre avec aucun pays africain, 46 bases et avant-postes militaires américains sont répartis sur le continent », écrit Mme Osman selon qui la présence de l’AFRICOM en Afrique s’accroît en même temps que le terrorisme qu’il est censé juguler.
Selon Wikipedia, AFRICOM est responsable de l’ensemble du continent africain à l’exception de l’Égypte qui reste sous le Commandement central. Il englobe également les îles du Cap-Vert, de la Guinée équatoriale et de Sao Tomé-et-Principe, ainsi que les îles des Comores, de Madagascar, de Maurice et des Seychelles situées dans l’océan Indien.
les activités d’AFRICOM comprennent entre autres la formation de soldats au maintien de la paix dans le cadre du programme ACOTA (African Contingency Operations Training and Assistance program), la fourniture d’une aide militaire par l’intermédiaire du programme IMET (International Military Education and Training program) et la fourniture d’une aide médicale dans le cadre du President’s Emergency Plan for AIDS Relief(lutte contre le Sida).
Son baptême du feu pour des opérations de grande ampleur a lieu en mars 2011 lors de l’application de la zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye.
Elle met également en œuvre depuis cette année des détachements de drones de reconnaissance implantés, en outre, sur l’aéroport d’Arba Minchen Éthiopie.
À la suite de l’attaque du consulat américain de Benghazi le 11 septembre 2012 ayant causé la mort entre autres de l’ambassadeur J. Christopher Stevens, l’AFRICOM a mis sur pied une force d’intervention rapide, le Special Purpose Marine Air-Ground Task Force for Crisis Response, basé sur la base aérienne de Morón en Espagne.
Autre que madame Osman plusieurs autres voix doutent de la pertinence de la stratégie de AFRICOM. Par exemple,
En annonçant la nouvelle en 2006, les médias français ont commenté les intentions supposées de l’état-major américain en invoquant dans l’ordre trois motivations :
la guerre contre le terrorisme :
Pouvons-nous soutenir en 2022 que la mission de l’état major américain en Afrique se passe bien ou mieux aide à freiner l’avancée du terrorisme? Au des nombreuses difficultés qu’éprouvent les pays du Sahel à contenir par eux-mêmes les attaques des Islamistes, il est clair que les Américains ont, soit échoué, ou sont en Afrique pour d’autres raisons. Et là il se pourrait que la presse française ait vu juste en 2006. La tragédie terroriste imposée à l’Afrique après le décès de Kaddhafi, sans que AFRICOM n’intervienne fait douter de la bonne foi des Etats-Unis et milite pour les arguments de géopolitique du pétrole et la compétion économique contre la Chine qui elle ne cesse d’avancer en Afrique avec depuis peu son partenaire russe.
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