- 29 janvier 2025
Période de tensions accrues à Goma en RDC
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La ville de Goma, située à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), traverse actuellement une période de tensions accrues en raison de l’avancée du groupe rebelle M23. Ces derniers jours, les combattants du M23, soutenus par des éléments de l’armée rwandaise selon des sources gouvernementales congolaises, ont pénétré dans la ville stratégique de Goma, exacerbant une crise humanitaire déjà préoccupante.
Contexte historique et résurgence du M23
Le M23, mouvement rebelle majoritairement tutsi, est né en 2012, revendiquant une meilleure intégration des Tutsis au sein de la société congolaise. Après une période d’accalmie, le groupe a repris les armes en 2022, s’emparant de territoires clés dans l’est de la RDC. Cette résurgence a ravivé les tensions historiques entre la RDC et le Rwanda, ce dernier étant accusé de soutenir activement le M23, accusations que Kigali dément.
Situation humanitaire alarmante
L’entrée du M23 à Goma a provoqué des affrontements violents avec les Forces armées de la RDC (FARDC), entraînant un nombre croissant de victimes civiles et militaires. Les hôpitaux de la ville sont débordés, incapables de faire face à l’afflux massif de blessés. Parallèlement, des dizaines de milliers de personnes ont été contraintes de fuir leurs foyers, cherchant refuge dans des conditions précaires aux abords de la ville. Les Nations unies ont tiré la sonnette d’alarme, signalant des violations graves des droits de l’homme, y compris des violences sexuelles, perpétrées dans la région.
Réactions internationales et efforts diplomatiques
Face à l’escalade du conflit, la communauté internationale s’est mobilisée pour tenter de trouver une solution pacifique. La France, par la voix du président Emmanuel Macron, a appelé à un cessez-le-feu immédiat et au retrait des forces rwandaises du territoire congolais. La Communauté de l’Afrique de l’Est et l’Union africaine ont convoqué des réunions d’urgence pour aborder la crise, tandis que des discussions ont eu lieu entre les dirigeants africains et des pays occidentaux, notamment les États-Unis et la France, pour encourager le dialogue entre la RDC et le Rwanda.
Mesures locales pour la sécurité
En réponse à la détérioration de la situation sécuritaire, les autorités locales de Goma ont pris des mesures pour tenter de protéger la population. Le maire de la ville a notamment interdit les activités des petits commerces, tels que les cambistes et les vendeurs de cartes prépayées, après 17 heures, invoquant des raisons de sécurité. Cette décision a suscité des réactions mitigées parmi les habitants, certains estimant qu’elle pourrait affecter leurs moyens de subsistance, tandis que d’autres y voient une tentative nécessaire pour réduire les incidents criminels nocturnes.
Perspectives d’avenir
La situation à Goma demeure incertaine. Les efforts diplomatiques se poursuivent pour désamorcer les tensions et trouver une solution durable au conflit. Toutefois, la méfiance entre les parties prenantes et les enjeux géopolitiques complexes rendent la tâche ardue. La communauté internationale est appelée à intensifier son soutien humanitaire pour répondre aux besoins urgents des déplacés et des victimes du conflit, tout en encourageant un dialogue inclusif entre la RDC, le Rwanda et les groupes armés impliqués.
En attendant, les habitants de Goma continuent de faire face à une réalité marquée par l’insécurité, les déplacements forcés et une crise humanitaire qui nécessite une attention immédiate et soutenue.
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