Jeudi 13 novembre 2025 restera gravé dans les mémoires du football africain. À Rabat, au Maroc, lors de la demi-finale des barrages africains, les Lions Indomptables du Cameroun ont été battus par les Léopards de la République démocratique du Congo (RDC) sur le score de 1-0. Un but décisif de Chancel Mbemba (90e+1) a précipité l’élimination du Cameroun, privé de Mondial pour la première fois depuis 2018. Cette déroute suscite l’amertume du côté camerounais, mais provoque surtout une euphorie sans bornes en Côte d’Ivoire, fraîchement qualifiée et impatiente de prendre le relai du grand rendez-vous planétaire.
Un scénario cruel pour le Cameroun
Dans une demi-finale tendue, le Cameroun a longtemps dominé le jeu sans parvenir à concrétiser ses occasions. Les Lions Indomptables, emmenés par André Onana, Bryan Mbeumo et Vincent Aboubakar, ont pourtant multiplié les tentatives : frappe au ras du poteau de Mbeumo, centre de Bassogog, incursions d’Etta Eyong. Mais c’est la solidité de la défense congolaise, et plus particulièrement le leadership de Chancel Mbemba, qui ont fini par faire la différence.
À la 90e+1 minute, sur un corner habilement tiré par Cipenga, Mbemba a surgi au second poteau pour tromper la vigilance d’Onana et offrir à la RDC une victoire synonyme de qualification pour la finale des barrages africains. Les Congolais retrouveront le Nigeria pour l’ultime affrontement, tandis que les Camerounais revoient leurs ambitions à la baisse. Pour le Cameroun, l’élimination est vécue comme une débâcle. Journalistes comme supporters n’ont pas caché leur frustration, mettant en cause le manque de réalisme offensif, la fébrilité du milieu de terrain et une défense prise au piège dans le money time.
Les conséquences pour le football camerounais
Ce revers marque un véritable tournant. Depuis plusieurs semaines, le Cameroun naviguait en eaux troubles : matchs nuls décevants, résultats poussifs en phase de poule, critiques sur le choix des joueurs et le technicien Marc Brys. L’échec contre la RDC est perçu comme l’aboutissement d’une longue série de déconvenues. Déjà, le sélectionneur a déclaré qu’il ne reviendrait pas dans le pays ; la presse évoque un « naufrage technique » et une remise en question de l’encadrement fédéral.
De plus, le Cameroun reste la dernière grande nation africaine à ne pas figurer dans la liste des neuf pays déjà qualifiés : Afrique du Sud, Algérie, Cap-Vert, Côte d’Ivoire, Égypte, Ghana, Maroc, Sénégal et Tunisie. Après des décennies de rayonnement sur la scène mondiale, cette absence pèse lourd, autant sur le moral que sur la dynamique sportive et économique. Le rêve s’est brisé, la nation s’interroge.
Rivalité amicale et réactions sur les réseaux
Sur TikTok, Instagram et Facebook, les hashtags « IVOIRIEN AU MONDIAL », « LION INDOMPTABLE AU CANAPÉ » ou encore « ÉLÉPHANT EN ACTION » se multiplient. Des montages comiques mettent en scène des Lions Indomptables regardant « la Côte d’Ivoire au Mondial depuis leur salon », et des memes célèbrent le fait que « le Cameroun va soutenir la Côte d’Ivoire ». Ce ton bon enfant cache néanmoins quelques piques, signe d’une compétition régionale toujours vive mais respectueuse.
Un nouveau cap pour la Côte d’Ivoire et le football africain
La Côte d’Ivoire aborde le Mondial 2026 avec confiance. Portée par une attaque record et une campagne éliminatoire invaincue, elle promet d’être une des équipes les plus suivies de la compétition. Pour ses supporters, la défaite du Cameroun est plus qu’une anecdote : c’est le symbole du renouveau ivoirien et le signe que la succession des grandes nations africaines s’écrit désormais à plusieurs.
Quant au Cameroun, l’heure est à l’introspection. Après une élimination si proche du but, et l’explosion de joie chez leurs voisins ivoiriens, il faudra repenser le football national, réorganiser la fédération et faire émerger une nouvelle génération. Mais le continent, lui, savoure la diversité : au Mondial, la Côte d’Ivoire porteront haut les couleurs africaines… et savoureront d’autant plus que leurs plus grands rivaux seront, cette fois, spectateurs.
Metro: Affaire Debordo Leekunfa : l’artiste déféré
La finale des barrages africains de la Coupe du monde 2026 entre la RDC et le Nigeria représente l’un des moments les plus cruciaux de l’histoire récente du football congolais. Voici les principaux enjeux pour la RDC dans cette confrontation décisive :
RDC: Rêver d’un retour historique au Mondial
La RDC (ex-Zaïre) n’a participé qu’une seule fois à une Coupe du monde : c’était en 1974. Depuis plus de cinquante ans, le pays espère revivre ce rêve planétaire. En battant le Nigeria, la RDC accéderait au barrage intercontinental, ultime étape avant une qualification officielle pour la Coupe du monde 2026.maliactu+1
C’est donc une occasion rare de réécrire l’histoire du football congolais, de susciter un immense engouement populaire et de marquer durablement la mémoire collective.
Consolider la dynamique et le prestige continental
Eliminer des équipes mythiques comme le Cameroun et affronter le Nigeria, une puissance du football africain, permet à la RDC de s’affirmer parmi les nations majeures du continent. Les Léopards souhaitent prouver qu’ils possèdent une génération talentueuse capable de défier les meilleures équipes, avec des joueurs comme Chancel Mbemba, Yoane Wissa ou Gaël Kakuta.africanews
Accéder au barrage intercontinental
La victoire en finale ne garantit pas une qualification directe mais permet de disputer un match crucial contre une équipe issue d’une autre confédération (Amérique du Sud, Asie ou Océanie). Le gagnant obtiendra le précieux ticket pour le Mondial 2026. Pour la RDC, ce serait un accomplissement exceptionnel, tout proche du rêve ultime.sports.orange+2
Contexte symbolique et psychologique
En sortant le Cameroun (après 27 ans de malédiction dans les confrontations directes selon la presse congolaise), la RDC arrive en finale dans un état d’esprit conquérant. L’équipe se sent capable de relever le plus grand défi, motivée par l’espoir de fédérer la nation, de donner de la fierté à tout un peuple et de cimenter son statut d’équipe à suivre en Afrique.maliactu
Affronter l’expérience nigériane
Le Nigeria, fort de ses stars (Victor Osimhen, Wilfred Ndidi…) et expérimenté sur la scène mondiale, part favori. Pour la RDC, il s’agira de rivaliser avec une équipe habituée aux grandes joutes internationales, de jouer sur la solidarité et la dynamique née de l’exploit contre le Cameroun, et de transformer la pression en force.footmercato+1
En résumé :
La finale contre le Nigeria est un enjeu sportif majeur : qualification mondiale en ligne de mire, prestige continental, mobilisation populaire et volonté de marquer l’histoire. Ce match cristallise l’espérance de tout un peuple, qui croit fermement cette année à sa chance de voir les Léopards rugir sur la plus grande scène du football mondial.sports.orange+2
